Le mentorat pour immigrant, un impératif !
Un impératif pour qui ? Pour toute la société et les acteurs qui la composent.
Québec connait une situation de plein emploi qui fait l’envie de nombreux pays occidentaux et qui a de quoi réjouir à bien des égards. Comme Français d’origine, je ne sais que trop bien à quel point le chômage structurel de masse fait des ravages dans un pays et constitue un des principaux fléaux, si ce n’est pas le principal. Il y a aussi un revers à la médaille. L’économie est soutenue par ce plein-emploi, mais le niveau de croissance va inévitablement plafonner en raison de la pénurie de main-d’oeuvre.
Et si le chômage n’est plus un défi, celui de la démographie en représente un de taille. On rencontre tous les jours des entreprises qui réduisent leurs activités par manque de travailleurs. Face à ce déficit, l’immigration est une des réponses possibles. Et dans le lot des nouveaux arrivants, il y a des entrepreneurs.
Ces entrepreneurs sont une partie de la solution. Pourquoi? Parce qu’un entrepreneur arrive souvent avec sa famille. Il y a d’abord son/sa conjoint(e) qui constitue une ressource disponible pour le marché du travail. Viennent ensuite les enfants qui vont augmenter les rangs de notre jeunesse et devenir éventuellement notre relève. Par ailleurs, un entrepreneur peut aussi être un sous-traitant potentiel pour les entreprises en manque d’employés.
Malheureusement, bon nombre d’immigrants entrepreneurs qui arrivent au Québec, en repartent. Ils en repartent parce qu’ils ont échoué. On a donc tout intérêt à ce que ces entrepreneurs immigrants réussissent en plus grand nombre pour s’installer de façon permanente dans notre province.
C’est pour ça que le mentorat d’affaires prend tout son sens. Mon message s’adresse donc à la fois aux immigrants entrepreneurs ainsi qu’aux mentors.
Pour les mentors, nous devons prendre conscience et nous mobiliser à la cause. Du mentorat pour entrepreneur immigrant, c’est différent. On part de plus loin. Je me souviens, lors de mon installation au Québec en 2005, que même si j’avais formidablement bien réussi auparavant comme entrepreneur, je ne savais même pas ce qu’était une marge de crédit ni même une carte de débit. Je ne savais pas qu’on pouvait retirer de l’argent en passant à la caisse d’une épicerie alors que les entreprises que je gérais jusqu’en 2005 totalisaient entre 5 et 10 millions de dollars en chiffre d’affaires annuel.
Pour les entrepreneurs immigrants, sautez le pas ! Essayez le mentorat d’affaires chez SAGE! Les mentors sont des bénévoles qui ont à cœur le succès des entrepreneurs. Ils ont un parcours riche et l’habitude d’échanger sur des défis qui sont probablement les vôtres. De ces échanges, émergent très souvent des réponses à vos défis.
Éric Taillefer, Mentor.