En juillet 2016, j’ai eu la brillante idée de convaincre mon associé, aka mon conjoint, de participer à une première rencontre dans les bureaux de SAGE. Mon copain est TOUJOURS un minimum septique, j’ai donc développé, au fil des ans, de brillantes astuces pour arriver à mes fins et le persuader d’accepter mes idées extraordinaires. Cette fois, celle que j’ai adoptée consiste à aller droit au but et nous inscrire en cachette (ce n’est pas vraiment une stratégie, mais on s’entend qu’il n’y a rien de plus efficace que d’être devant le fait accompli).
Vous devinerez que ma tactique a fonctionné et que nous avons rapidement été jumelés à notre mentor. SAGE a vu juste dans notre “match”. Ça a cliqué dès notre première rencontre.
Cela fera bientôt 2 ans que tous les mois, nous nous rencontrons au Avril devant un café, parfois accompagnés de notre bébé, maintenant âgé de 12 mois. En deux ans, il s’en est passé des choses.
La relation
En regardant en arrière, je réalise qu’une belle relation s’est installée entre nous trois. Une relation qui surpasse un cadre défini. Au départ, je voyais dans le mentorat une possibilité pour moi de prendre du recul sur mon entreprise, de réfléchir sur mes bons et moins bons coups, d’échanger et même de me défouler en terrain neutre.
Il s’est avéré que j’avais raison (ÉVIDEMMENT). Mais, notre relation “mentorale” se définit par bien plus. Lors de nos discussions, j’ai toujours le réflexe de remercier mon mentor pour tout son apport. Il s’empresse aussitôt de me dire que tous les succès de notre entreprise ne sont attribuables qu’à nous. Bien que je sois en désaccord, je comprends parfaitement où il veut en venir. En son sens, il se compare à une bougie d’allumage à la réflexion. Très humble ce cher mentor, il refuse d’admettre qu’il nous a énormément aidé. Non, il croit plutôt qu’il facilite notre exploration vers la pensée, l’idée et vers les projets.
Il n’a pas tort. Il n’y a pas une rencontre où nous sommes revenus à la maison dans le même état qu’au début de la rencontre. Vous savez l’état dans lequel vous êtes après un entraînement? Ce genre d’état de béatitude et de bien-être? Ça ressemble pas mal à cela. Parfois négative et découragée en début de rencontre, j’en ressors gonflée à bloc en repartant.
Il a raison (ÉVIDEMMENT). Dans un sens, la relation entre un mentor et un mentoré n’est pas si simple et elle peut se décrire de multiples façons. Elle se doit d’être ouverte, sincère, cordiale, respectueuse, égale. Notre mentor le dit si bien; personne n’a le monopole de la bonne parole et de la connaissance. J’en déduis facilement que cette relation mentor-mentoré en est une d’échanges mutuels. Échanges qui nous font grandir et évoluer.
Je remercie beaucoup la conseillère de SAGE, qui à l’époque nous a « matché ». J’ai souvent l’impression qu’on met de l’avant le mentoré. Avec cet article, j’avais envie de mettre de l’avant le mentor et le lien qui se développe au fil des rencontres. Ce lien de réciprocité, notre mentor l’explique bien:
Je le dis souvent, dans la relation, je suis plus souvent qu’autrement le mentoré. Mes mentorés m’animent, me motivent, me font réfléchir autrement, me font découvrir de nouvelles avenues, me permettent d’imaginer la vie à partir de différents points de vue.
Le mentorat offre la possibilité de vivre une relation sincère où le partage se met à l’œuvre rencontre après rencontre et où les différents points de vue, idées et opinions font profondément évoluer nos pensées, nos motivations, nos objectifs et notre cheminement d’entrepreneur.
Le mentorat d’affaires est, sans contredit, une ressource avantageuse pour les entrepreneurs. Sachant qu’en moyenne, la moitié des entreprises ferment leurs portes avant le cap des 5 ans, mais qu’en l’occurrence 70% des propriétaires de PME qui sont mentorés franchissent ce fameux 5 ans, je vous pose la question suivante: De quel côté de la statistique voulez-vous être? Moi j’ai choisi mon clan et les outils pour y arriver.